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La nécessité et l'impossibilité, hors Dieu, d'une règle pour juger

86-297 Veri juris (Du vrai droit]. Nous n'en avons plus. Si nous en avions nous ne prendrions pas pour règle de justice de suivre les moeurs de son pays.
C'est là que ne -pouvant trouver le juste on a trouvé le fort, etc.

505-260 Si l'antiquité était la règle de la créance, les anciens étaient donc sans règle.
Si le consentement général, si les hommes étaient péris.

[ ...]

N'aurons-nous donc pas de règle?
Nous jugeons des animaux qu'ils font bien ce qu'ils font, n'y aura(-t-)il point une règle pour juger des hommes? Nier, croire et douter sont à l'homme ce que le courir est au cheval.

948-668 Changeons la règle que nous avons prise jusqu'ici pour juger de ce qui est bon. Nous en avions pour règle notre volonté; prenons maintenant la volonté de Dieu : tout ce qu'il veut nous est bon et juste, tout ce qu'il ne veut pas (mauvais et injuste).

974-949 Comme la paix dans les États n'a pour objet que de conserver. lés biens des peuples en assurance, de même la paix dans l'Église n'a pour objet que de conserver en assurance la vérité qui est son bien, et le trésor où est son coeur. Et comme ce serait aller contre la fin de la paix que de laisser entrer les étrangers dans un État pour le piller, sans s*y opposer, de crainte d'en troubler le repos (parce que la paix n'étant juste et utile que pour la sûreté du bien elle devient injuste et pernicieuse, quand elle le laisse perdre, et la guerre qui le peut défendre devient et juste et nécessaire); de même, dans l'Église, quand la vérité est offensée par les ennemis de la foi, quand on veut l'arracher du coeur des fidèles pour y faire régner l'erreur, de demeurer en paix alors, serait-ce servir l'Église, ou la trahir? serait-ce la défendre ou la ruiner? Et n'est-il pas visible que, comme c'est un crime de troubler la paix où la vérité règne, c'est aussi un crime de demeurer en paix quand on détruit la vérité? Il y a donc un temps où la paix est juste et un autre où elle est injuste. Et il est écrit qu' « il y a temps de paix et temps de guerre », et c'est l'intérêt de la vérité qui les discerne. Mais il n'y a pas temps de vérité, et temps d'erreur, et il est écrit, au contraire, que « la vérité de Dieu demeure éternellement »; et c'est pourquoi Jésus-Christ, qui dit qu'il est venu apporter la paix, dit aussi qu'il est venu apporter la guerre; mais il ne dit pas qu'il est venu apporter et la vérité et le mensonge. La vérité est donc la première règle et la dernière fin des choses.

Pascal, Pensées, Éd. Lafuma/Brunschvicg

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