L’homme ignore à peu près tout de son corps, n’a jamais vu ses propres entrailles; il aperçoit rarement son sang. S’il le voit, il s’en inquiète. Il n’est autorisé par la nature à connaître que la périphérie de son corps… Reconnaissons d’ailleurs qu’il n’en a cure. Rien n’est plus flagrant (ni plus étonnant) que la faculté de l’homme de vivre en plein mystère, en pure ignorance de ce qui le touche au plus près, ou le plus gravement.
Ponge, Le parti-pris des choses.
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